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En haut à gauche: dessin astronomique (pastels à l'oculaire) de NGC 404 au T600 - En haut à droite: désert du Ténéré (Niger 2006) - Au milieu à gauche: des abeilles tuent un frelon astatiques (Laos 2013) - Au milieu à droite: grain de Bailly de l'éclipste totale de Soleil de 2006 (Ultime photo en argentique...) - En bas à droite: le T300 monobras de fabrication personnelle (Cintegabelle - 31) - En bas à droite: les paysages d'antan... Carte postale ancienne colorisée du village d'Orbey (Haut-Rhin, avant 1914)

mardi 16 juin 2015

La conception d’un (gros) télescope transportable ( - 2 - ) : les caractérisques qui font la différence avant de commencer

Introduction


C'est bien connu, les amateurs font preuve d'innovation lorsque qu'ils se mettent à construire des télescopes dobsons de grand diamètre. C'est autant le cas de clubs d'astronomie que de particuliers. Souvent les professionnels (qui sont bien souvent d'anciens amateurs) copient les concepts des amateurs pour asseoir la qualité de leur produits, du moment que cela ne met pas en œuvre des fabrications trop complexes. C'est pourquoi on ne retrouve pas forcément toutes les bonnes choses des amateurs chez les fabricants. On peut les comprendre d'autant que l'écoulement du temps chez les fabricants n'est pas forcément le même que celui de l'amateur.

Genèse d'un cahier des charges

 

CAO ou pas?


Utiliser la Conception Assisté par Ordinateur (CAO) est bien souvent une perte de temps si on ne maitrise pas parfaitement les logiciels et les processus qui relèvent plus souvent d'une fabrication industrielle. C'est un peu utiliser une massue pour écraser une mouche. Par contre, faire des croquis, consulter ce qui a été fait sur internet, puis faire des dessins à l'échelle 1 lorsque c'est indispensable (notamment le barillet) est sans doute la manière la moins consommatrice en temps pour arriver à ses fins.

Les concepts qui font la différence pour un grand diamètre

 

Pour la cage secondaire


- une araignée pyramidale permettant de poser une cage mono-anneau à plat
- des lames d'araignée en carbone
- un pré-câblage électrique pour un système antibuée
- un porte-secondaire simple qui facilite l’alignement des optiques lors de la procédure de collimation

Pour la cage primaire


- une caisse auto-rigide avec les chapes de fixation des tubes serruriers fixées solidement à la caisse
- une structure de barillet aluminium "collée" (à la résine) à la caisse
- abandon du principe du flex rocker pour les grands diamètres si on souhaite réaliser un instrument compact et cohérent
- un barillet astatique (parfaitement accessible à la fabrication aux amateurs)  est préférable surtout si le miroir primaire est mince ou de diamètre supérieur à 600 mm
- une batterie interne pour la totalité de l'équipement électrique
- une collimation électrique même si cela n'est pas indispensable
- des parois épaisses en composite si nécessaire
Nota: ces principes s'appliquent pour une réalisation utilisant largement le bois et les CTP haute qualité, ils sont différent en cas d'utilisation d'une structure "tout aluminium" utilisant notamment des tubes cintrés.

Pour le rocker


- très rigide, surbaissé et en composite bois/balsa/polystyrène extrudé le cas échéant. Permet un très bon comportement dynamique du télescope en terme de vitesse d'atténuation des vibrations

Pour la base


- un anneau simple suffisamment épais avec le centre matérialisé pour la fixation d'un encodeur (aide au pointage). Le cas du flex rocker oblige à utiliser une base très solide, sur-charpenté et rigide. Or il ne faut pas oublier qu'elle peut être en contact direct avec le sol. Il est alors plus difficilement concevable d'y adjoindre des trépieds spéciaux pour sols mous par exemple, alors qu'une base simple (associé à un rocker quant à lui hyper-rigide) permet toutes les adaptations.

Pour l'ensemble de l'instrument


- un ratio poids cage primaire/cage secondaire supérieur à 6 permettant aux tourillons de ne pas avoir des dimensions éléphantesques tout en évitant le basculement de l'instrument en cas d'utilisation d'oculaires les plus lourds telle qu'une association oculaire 100° et correcteur de coma et/ou une binoculaire.
- utilisation de matériel classique n'obligeant pas l'utilisation de machine-outils complexes et onéreuse tels qu'un tour, une fraiseuse, une rectifieuse ou encore une imprimante 3D. Ainsi il est aisé de trouver chez un ferrailleur ordinaire de la cornière épaisse, des blocs d'aluminium.
- visserie inox ou laiton
- tubes serrurier en carbone pultrudé. Même si l'aluminium convient parfaitement, l'ensemble est cependant plus lourd.
- du contreplaqué de qualité (l'okoumé est à oublier) tel que le bouleau, hêtre, etc. On pourra également utiliser des plaquages en bouleau de qualité pour la fermeture de certaines pièces arrondies.
- utilisation de structures composites
- des bafflages en panneau amovibles munis de bandes auto-agrippantes (comme par exemple le velcro) plus pratique que les jupes qui s'adaptent mal à toutes modifications/évolutions de l'instrument. De plus, l'absence de jupe permet la préhension beaucoup plus précise à différentes hauteurs de tube de l'instrument.
- compatibilité avec un système d'aide au pointage ce qui fait que les roulements + freins sont souvent préférables à l'association FRP/Téflon pour un grand diamètre.
- vernis marin haute qualité pour les boiseries.
- des manettes indexables pour un serrage de précision des tubes.


Tous ces thèmes feront progressivement l'objet de rubriques illustrées

Catégorie de l'article: 2) Construction de télescopes



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