Imges qui inspirent ce blog...

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En haut à gauche: dessin astronomique (pastels à l'oculaire) de NGC 404 au T600 - En haut à droite: désert du Ténéré (Niger 2006) - Au milieu à gauche: des abeilles tuent un frelon astatiques (Laos 2013) - Au milieu à droite: grain de Bailly de l'éclipste totale de Soleil de 2006 (Ultime photo en argentique...) - En bas à droite: le T300 monobras de fabrication personnelle (Cintegabelle - 31) - En bas à droite: les paysages d'antan... Carte postale ancienne colorisée du village d'Orbey (Haut-Rhin, avant 1914)

samedi 5 septembre 2015

La video du montage du T600 (Time laps)


Sur des images de Stéphane Pécourt.

Catégorie de l'article: 1) Astronomie et observations

mercredi 2 septembre 2015

La part anthropique du réchauffement climatique

Une histoire simple d'un chercheur, qui a montré simplement que le réchauffement climatique est essentiellement anthropique par l'accès à la connaissance des variations de températures au cours des deux dernières glaciations.

Une lien remarquable sur un chercheur peu connu: Claude Lorius

Catégorie de l'article : 3) Environnement


mardi 1 septembre 2015

La motorisation de la collimation

Note importante: ceci est un condensé de l'article publié dans le N° 65 d'Astrosurf Magazine. Pour une lecture approfondi, se référer à l'article complet de cette excellente revue.

Pour se procurer Astrosurf Magazine n° 65, c'est ici.

Introduction



La motorisation de la collimation vise à réaliser cette manœuvre avec très grande précision en quelques secondes avant chaque  observation.  Cependant, la motorisation de la collimation n’est pas forcément ressentie comme une priorité dans le cercle des astronomes amateurs. En effet, bon nombre d’amateurs utilisant un télescope de type Newton collimatent parfaitement leur instrument manuellement sans éprouver de difficultés particulières. Ceci étant, faire la collimation sur un gros télescope, lorsqu’on est seul, n’est pas évident car cela nécessite des allers-retours entre l’oculaire et les vis de collimation à l’arrière du primaire. C’est pour cela que j’ai motorisé cette fonction sur mon 600 mm.
Si le télescope est de petite taille, on peut sans quitter l’oculaire avoir accès aux vis de collimation. S’il est de taille moyenne ça se complique et nombreux sont les amateurs qui ont contourné le problème en ramenant sur l’avant à l’aide de tiges, poulies ou engrenages la manipulation des vis, c’est la « collimation par le haut ». Cette technique présente sur certains matériels des risques si on ne dispose que d’une tige pour les deux vis. Dans le noir, il n’est pas évident de l’adapter sur les écrous, il y a aussi le risque de chute sur le primaire s'il n’y a pas de protection. Sur une des versions du T300 UL (ultra léger), j’ai résolu cette question en adoptant par exemple une tige/clé de collimation par le haut en carbone qui ne pèse que 24 grammes !
La main peut aussi se trouver sur une partie du chemin optique, faussant ainsi l’appréciation du centrage de l’ombre du secondaire à l’oculaire. Sur un gros télescope, ce système devient de suite bien plus encombrant, augmentant le temps de démontage avec le risque de générer des vibrations lors des déplacements. La collimation électrique nous permettra alors de pratiquer l’affinage systématique de la collimation sans ces risques sur une étoile, du moins si l’observateur l’estime nécessaire selon son expérience et son exigence... mais aussi le F/D.
Que ce soit avec un Cheschire, ou un laser, soit équipé d’une mire à 45° soit en faisant coïncider les points sur le secondaire, il est possible de dégrossir la collimation, mais pour la dernière phase sur une étoile il est nécessaire d’avoir l’œil à l’oculaire.
L’autre avantage de la collimation motorisée est l’absence de vibration lors de cette opération, puisqu'on ne touche plus le télescope. Donc gain de temps et de précision.
Sous les latitudes européennes, il suffit de diriger son instrument sur l’étoile polaire, de s'assoir sur un siège confortable ou son escabeau, mettre l’œil à l’oculaire et collimater à l’aide de la raquette de la commande dédiée.



La motorisation de la collimation, oui mais pour quels instruments et diamètres ?



Sur un télescope de type Newton, on peut considérer que motoriser les vis du porte-secondaire n’est pas nécessaire car les amplitudes de réglage sont faibles et de fait, il y a peu de place pour une motorisation sauf pour de grands diamètres sans doute au-delà de 600mm pour le primaire. Mais des amateurs doués en électronique ont mis au point des systèmes de collimation électriques miniaturisés pour le secondaire de Schmidt-Cassegrain. De plus, ce dispositif doit être forcément sans fils pour ne pas rajouter une aigrette à ce type de télescope qui en est initialement dépourvu. Sur un Newton, l’ajustement final de la collimation s’effectue toujours via le barillet du miroir primaire. 
On peut également imaginer une collimation informatisée, détectant le centrage d’un laser sur un capteur. C’est peut-être une piste à explorer pour lutter contre la faiblesse mécanique de certains instruments qui provoque une décollimation lorsqu'ils changent de position.  Mais il faudra peut être toujours la vérifier visuellement pour atteindre l'optimum. Le propos de cet article ne concerne donc que la motorisation de la collimation en la contrôlant visuellement soit à l’oculaire sur une étoile soit avec un laser de collimation soit sur un écran d'ordinateur avec une caméra. Le laser pourra être barlowté le cas échéant pour augmenter la précision.
Avec l'expérience de mon 300 mm, on peut justifier cette motorisation à partir  d'un primaire de 250 à 300mm. En dessous, d’une part la taille de l’instrument permet le plus souvent d’atteindre les vis de collimation sans quitter l’oculaire, du moins si le F/D n’est pas trop long (typiquement F/D >5) et d’autre part, il serait nécessaire de miniaturiser la motorisation, ce qui en augmente la difficulté de mise au point et le coût du matériel. Attention pour un télescope Newton, la tolérance vis-à-vis de la collimation évolue avec le cube du rapport F/D. Cela signifie que sur un Newton à F/D court, il y aura une grande différence d’amplitude de réglage entre l’alignement des optiques au laser ou au cheshire et le peaufinage de la collimation sur une étoile. La motorisation doit absolument tenir compte de ce paramètre. C’est pourquoi il faudra choisir avec soin le rapport de réduction de la mécanique d'entrainement.



L'exemple de la motorisation de la collimation sur un barillet astatique d'un dobson T600


Sur mon T600 avec son barillet astatique 12 points dont trois fixes et un miroir primaire de 30 kg, les triangles de flottaison astatiques assurent l’essentiel du portage du miroir. Les vis de collimation ne supportent que 2,5 kg chacune, j’ai donc adopté un entrainement par courroies crantées s’adaptant à des roues pleines en aluminium, disponibles dans de nombreuses dimensions. 





Ainsi il est plus facile de faire varier la vitesse de rotation, notamment en la diminuant pour  l'adapter à la précision nécessaire des F/D courts. Ce dispositif mécanique est aussi plus simple à mettre en œuvre. Les courroies peuvent être enlevées très facilement en cas de panne du système pour passer en collimation manuelle. En toute rigueur seule la motorisation de 2 axes suffit mais motoriser les trois axes de collimation, permet d'optimiser facilement la position du primaire. Pour un astatique penser à repositionner ensuite les masselottes dans un même plan surtout lors de la première collimation. Si la mécanique de l’instrument est robuste et bien réalisée, la collimation électrique s’effectuera toujours autour de cette position et il ne sera pas nécessaire d’y pratiquer une nouvelle intervention manuelle. Bien entendu, on peut très bien adapter la collimation électrique à un barillet conventionnel.

Vis de collimation

Elles doivent être choisies avec soin. Une grosse vis supérieure à partir de M14 au pas fin en acier inox ou laiton, possédant une tige de diamètre s’adaptant aux roues dentées en aluminium (en général 8 mm) simplifiera grandement la fabrication et la fiabilité du dispositif  


La question de la vitesse de rotation du moteur.


Elle doit être la plus lente possible ! Le rapport de réduction du motoréducteur est de de 1/600! Ici nous sommes à 9tr/mn en sortie d’arbre du motoréducteur pour 12 volts. Cela signifie que la vitesse de rotation de la vis de collimation est en réalité inférieure à  3,4 tr/mn. L’installation fonctionnera très bien sous 12V mais une alimentation à tension constante permet d’avoir une vitesse de déplacement de l’étoile à l’oculaire toujours identique. Pour ce faire, choisir un régulateur à modulation de largeur d’impulsion pour petit moteur chez votre fournisseur de composants électroniques. Son coût ne dépasse pas la vingtaine d’euros. En fonction de la vitesse finale de rotation désirée, ce genre de régulateur permettra de régler la tension d’utilisation du moteur. Une valeur entre 5 et 10V avec une batterie 12V est pertinente. Ce choix est conditionné par les quelques essais de collimation sur une étoile essentiellement lié au confort d’utilisation. Cette vitesse doit permettre à la fois le déplacement long sur une mire d’un laser de collimation (actions de 2 à 6 secondes) et une impulsion pour la finition sur une étoile (actions de moins de 0,5 secondes).




Influence du rapport F/D sur la collimation électrique


Plus le F/D est bas, plus l’action de l’impulsion sur la raquette de commande sera réduite en temps pour finaliser la collimation. J’ai pu constater que là où il faut 1 seconde à F/4 il en faudra qu’une demi-seconde à F/3,3 pour un recentrage de l’image du secondaire ! En conséquence, plus le F/D est court plus la vitesse de rotation du motoréducteur doit être faible. On retrouve la sensibilité de la collimation qui dépend du cube du rapport F/D. Il faudra aussi estimer l’inertie du motoréducteur lors des différentes actions mais cela ne constitue pas une gêne lors des réglages.

La collimation électrique peut, à certains égards apparaitre comme un luxe inutile et on peut aisément s’en passer. Mais en réalité il n’en est rien. Poussé par la recherche d’un ratio « temps de préparation instrumentale/temps d’observation » le plus faible possible, j’ai inscrit la collimation au cahier des charges de la construction du T600. Ci dessous, une vue en cours de montage.
 

 

Catégorie de l'article: 2) Construction de télescopes