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En haut à gauche: dessin astronomique (pastels à l'oculaire) de NGC 404 au T600 - En haut à droite: désert du Ténéré (Niger 2006) - Au milieu à gauche: des abeilles tuent un frelon astatiques (Laos 2013) - Au milieu à droite: grain de Bailly de l'éclipste totale de Soleil de 2006 (Ultime photo en argentique...) - En bas à droite: le T300 monobras de fabrication personnelle (Cintegabelle - 31) - En bas à droite: les paysages d'antan... Carte postale ancienne colorisée du village d'Orbey (Haut-Rhin, avant 1914)

dimanche 26 juillet 2015

Une structure de télescope acceptant des miroirs de différents F/D, c'est possible?

Une spécificité à remarquer du télescope monobras

Une des marottes de l'astronome amateur, c'est de pouvoir évaluer différentes qualités de miroir entre eux... Ici on peut le faire dans une même structure, ce qui ôte de fait l'argument des différences pouvant survenir entre les différentes fabrications de barillets.

Pour peu qu'on y ait pensé avant, on peut concevoir un télescope avec une cage secondaire coulissante. Simplement il faut que le porte oculaire soit déporté par rapport au tube principal.

C'est à dire qu'on peut mettre dans la cage primaire un miroir 250-300 avec des F/D pouvant s'étager entre 3 et 4,5.... Attendu que la cage primaire coulisse le long du tube. 

Très pratique aussi pour adapter tous les types de binoculaires.

Sur la photographie ci-dessous sont indiqués à titre indicatif les différents positions pour trois F/D pour un miroir de 300mm de diamètre. Nous pouvons apercevoir une bague jaune sous la cage. Il s'agit d'une bague de sécurité à serrage fort le long du tube qui de plus empêche la rotation de la cage secondaire (avec un ergot de blocage en aluminium) lorsqu'on observe près de l'horizon. Comment faire un serrage fort sur un tube en carbone? Simplement par 3 vis M10 en nylon dans des inserts en laiton. La bague est en CTP bouleau... Une teinte jaune pour vernis pour montrer la singularité de la dite bague...



Après dans l'idéal, il serait nécessaire que le tube principal soit à inclinaison variable (mais attention à la perte de rigidité...) pour que le miroir secondaire puisse s'aligner au mieux avec l'axe du miroir primaire et correspondant à l'axe général de l'instrument lui même. On peut rattraper cela avec différents réglages de collimation mais jusqu'à quel F/D ?... C'est à tester car je n'ai pas calculer cette géométrie...
Peut-être au gré de quelques rassemblements d'observateurs...
 

Catégorie de l'article: 2) Construction de télescopes

mardi 21 juillet 2015

Un télescope de voyage monobras T300 F/4


Le cahier des charges


Il est celui d’un télescope dobson mais la grande différence c’est que la cage du miroir secondaire est connectée via un seul tube.


- Totalement démontable et aucun élément ne doit excéder 50-60 cm de long de manière à pouvoir entrer dans une petite valise. Le télescope doit pouvoir voyager en avion le cas échéant. La cage du primaire irait en bagage cabine et le reste en soute.
- Principe du télescope monobras avec triangulation intermédiaire type "trépied"
- Principe du télescope à un seul tourillon
- Bras unique en carbone pultrudé tant pour le monobras (gros diamètre)que pour la triangulation intermédiaire (petit diamètre)
- Toute la visserie en inox ou laiton et quelques vis en nylon.
- Garantie sans rivets (les trucs non démontables, cela ne me va pas...) et presse-étoupes pour les raccords (disgracieux).
- Large utilisation du composite CTP bouleau aviation/nida/balsa et quelque plaques d’aluminium ou duralu.
- Compatible cercles digitaux Sky Commander (ou autres).
- Collimation par le haut pour ajustement à l’oculaire
- PO léger mais pouvant recevoir les oculaires les plus lourds
- Lames araignée 2 branches en carbone
- Bafflage en plaquage CTP bouleau
- Poids total de l’instrument attendu, voisin de 12 kg, optiques comprises
- Vernis marin à l'eau (plus écologique) en 4 à 5 couches minimum pour les pièces de bois
- Précâblage électrique pour ventilateur de mise en température, antibuée miroir secondaire et oculaires.

- De la visserie imperdable autant que faire se peut

- Pas de système à ressort/élastique de rappel
- Batterie au lithium intégré dans la cage du primaire. La recharge s’effectuera par panneau solaire ou chargeur dédié.

  État de l'art

 

Les réalisations sont très peu nombreuses. Quelques amateurs; surtout aux États-Unis, en Allemagne et en France. La première réalisation d’un dobson monobras qui corresponde à la philosophie du cahier des charges définie est celle, en 1992, de Jerry McMurray. Il y a aussi un fabricant qui en propose à la vente. Il s’agit du LiteScope, preuve qu’il existe un besoin et qu’on peut optimiser ce type d’instrument.

Une bonne source d’inspiration pour moi est ici : 


Une très belle réalisation en provenance d’Allemagne :





Et bien entendu la réalisation de Jean-Pierre Gelabert en métal que j’ai eu l’occasion de tester à Valdrôme en 2012.

Une réalisation remarquable ici. Cela montre qu’il faut se poser la question de la présence de un ou plusieurs haubans :


Avec du bois :




D’autres réalisations :


Et ne pas oublier la réalisation de Jacques Civetta disponible sur altaz, qui reste un site de référence pour la fabrication des télescopes :


Pour les anglophones :


A noter une réalisation très prometteuse de jmp86 (astrosurf)

Une très belle réalisation en carbone:
http://www.astrosurf.com/ubb/Forum2/HTML/037212-3.html

Bon finalement, il y en a un certain nombre et j’en n’oublie. Mes excuses a eux.

La réalisation


Plutôt que du laïus trop long, place aux photographies de la fabrication.


La cage du primaire

Les premiers éléments de la cage du primaire.



Montage d'un premier mur.

Présentation des éléments du barillet


Montage/collage d'autres murs, de la poignée qui servira également d'accroche du tube.


Les murs montés.


Le ventilateur fait 10mm d'épaisseur pour un diamètre de 70mm


La caisse vue sur de dessous/dessus




Le dispositif d’accroche du monobras inférieur





Les deux demi-monobras






 Le dispositif de connexion entre les deux monobras


Détail du dispositif "clé de voute" entre les deux demi-tubes.



Un secret pour une rigidité extrême

Un millefeuille CTP aviation 5mm avec résine et tissu de verre qui est moins cher que le carbone

 La fabrication de la cage secondaire



Un premier montage


Le support de chercheur en sommet de tubes



Quelques explications...


Vision au cheshire



La fabrication de l'unique grand tourillon



 Une première approche de la construction du rocker




Rocker et base



La base se monte à l'envers dans le rocker pour une meilleure optimisation du rangement.




Autres vues



La fiche de pesée


Cage secondaire: 1296 gr
Nettement plus légère que la première version du télescope de voyage (au moins 1 kg de gagné)

Cage Primaire: 7900 gr
Il s’agit là de la cage miroir compris, qui sert à la fois de cage et de valise de transport. Glisser un miroir seul dans un bagage à main n'est pas toujours la solution la plus optimale... Sauf pour un diamètre supérieur à T300, là on a pas le choix (certains passent des T400 ainsi, ils se reconnaitront). Plus légère de 200 gr que la première version. En dessous du poids limite pour le bagage cabine Air France. La valise/cage primaire pourra prendre place dans une autre valise type bagage cabine aux dimensions standards.

Rocker: 3265 gr
Pièce nettement plus lourde que la dernière version qui culminait à 1300 gr environ. Mais la stabilité n'a rien à voir. Un rocker bien rigide et qui pèse un peu c'est quand même l'assurance d'avoir une absence d'élasticité dans les mouvements...

Base: 818 gr
Plus légère de 200 grammes par rapport à la dernière version. Elle est plus simple, solide et basique!

Bras triangulation PO: 100 gr
Bras inférieur: 1178 gr + 3 boutons moletés M8 82gr
Bras supérieur: 432 gr
Contreventement hache: 44 gr
Contreventement du bras inférieur: 2x115 gr
Hache (ou tourillon): 878 gr
Chercheur Quick Finder et son adaptation au sommet du tube supérieur: 108 gr
Télescope complet sans ni rocker ni base (càd celui que je peux empoigner d'une main): 12000 gr.
Plus léger que la dernière version de plus de 1 kg!


Poids total du télescope complet: 16 kg.

Quelques éléments de conclusion


Que peut-on dire? Qu'en gros le cahier des charges est respecté sauf que le bilan de la pesée me montre que je n'ai rien gagné en terme de poids total même si chaque élément est mieux optimisé. Ce que j'ai gagné sur les tubes et la cage du secondaire, je le perds dans le rocker. En revanche grâce à ce dernier, j'ai beaucoup gagné en terme de rigidité et de confort d'utilisation. Le rangement du rocker est intéressant. Il prend relativement peu de place. Je peux aussi placer la caisse du primaire dans le rocker pour un voyage long en voiture. On aurait pu gagner du poids? Oui sans doute en faisant un rocker en composite carbone/balsa... mais le temps de réalisation n'est pas le même... Dans une seconde vie peut-être... car je suis plutôt du genre qui veut avoir fini avant de commencer!
Je pense que le rocker est certes un peu lourd (encore que pour ce genre de chose, par rapport à un télescope classique, c'est très léger)... Le point technique un peu nouveau dans cet fabrication, c'est le support amovible qui se replie sans entraver les possibilités de rangements optimisés pour le transport, tout en gardant la rigidité qui va bien. En réalité, on peut envisager l'idée que ce rocker est un bon prototype pour faire quasi le même en composite carbone/balsa ou autre. En effet il s’agit de conserver les mêmes propriétés de rigidité. Mais c'est cette piste qui est privilégié pour un gain en poids qui pourrait être assez conséquent (supérieur à 1,5 kg en tous cas). Enfin, le tourillon peut aussi être allégé. Sur ma précédente version du T300 un tourillon ne pesait que 340 grammes! (composite bois/balsa) Ici, compte tenu du temps dont je dispose en ce moment, je n'ai pas voulu prendre trop de risques en assurant un tourillon de grande taille avec les propriétés de rigidité souhaité. C'est pour cela qu'il fait 878 grammes (ce qui en passant n'est pas très lourd.. à cause des trous ... ). J'aurais pu aussi limiter le poids du tube inférieur mais pas de beaucoup.
En clair sur un télescope du même acabit, en mettant les bons matériaux là où il faut, je pense être en mesure de gagner entre 1,5 et 2,5 kg ce qui nous mènerait au voisinage des 13-14 kg. Difficile de descendre en dessous avec un monobras, à moins d'utiliser des solutions du type sans caisse primaire de protection et sans porte oculaires 2 pouces... Ces deux dernières considérations, surtout la dernière, n'ont à mon sens même pas lieu d'être dans la conception d'un télescope, fût-ce de voyage... En effet comment profiter d'un correcteur de comma comme le paracorr, de la jupe 2 pouces d'un Ethos 4,7mm, d'une bague de serrage annulaire 2 pouces placée sur la binoculaire (permet de limiter efficacement le porte-à-faux), etc ?


Voilà, j'ai donc terminé hier les 2 bafflages et du coup je suis parti le soir même en grande observation avec l'ami Thomas à Pech Luna (11). Ces bafflages sont en bois! Il s'agit de parties de rouleaux de CTP bouleau aviation 0,6 mm (vieux stock de 1948 trouvé chez un modéliste! A l'époque, ils savaient faire de la super qualité...) teintés en noir et muni d'une couche de vernis marin. L'avantage est qu'on peut les faire faire prendre à peu près toutes les formes possibles et imaginables. Pour ranger le baffle, hop dans un tube de protection!
 


En observation


 

Catégorie de l'article: 2) Construction de télescopes