Astronomie, télescopes de type dobson et environnement
Thèmes de ce blog: 1) Astronomie et observations - 2) Construction de télescopes - 3) Environnement - 4) Humeur. Nota: le thème est mentionné en italique à la fin de chaque article.
Imges qui inspirent ce blog...
lundi 20 avril 2020
lundi 1 janvier 2018
Usage d'un téléobjectif de grande focale et perception du paysage
La perception du caractère sensitif, culturel et qualitatif d'un paysage correspond souvent a priori à une vision d'ensemble, la plupart du temps réalisée avec un objectif grand angle. Mais quand on connait parfaitement un paysage, finalement le regard (nos yeux aguerris par une pré-connaissance) se porte plus loin et s'attarde sur des détails qui sont emblématiques d'un type de paysage. C'est alors que le cadrage correspondant à l'usage d'un téléobjectif de très longue focale nourrissant parfaitement le ressenti et le regard lointain que nous projetons.
Cependant, vu les prix très élevés des téléobjectifs de très longues focales (supérieures à 500mm), il peut être tentant de se rabattre sur des modèles d’occasion utilisés pour la photographie argentique jusque dans les années 1990. Malheureusement les capteurs CCD ou CMOS des appareils numériques actuels nécessitent des verres non seulement de faible dispersion mais aussi avec des transmissions sur une plage élargie de longueurs d'ondes. Ce n'est pas le cas des téléobjectifs à miroirs. Malheureusement, ils deviennent de plus en plus rares et très peu de fabricants en proposent. Décriés parfois pour leur flou très particulier (bokeh en cercle) et leur piqué a priori plus faible, ils sont bien souvent relégués dans les oubliettes de la photographie. Par le passé, Tamron a réalisé un très bon 500mm ouvert à F/8. Avec de la chance, on le trouve parfois en occasion à des prix intéressants. Très difficile à utiliser sans trépied en photographie argentique à cause de la vitesse d'obturation qui se devait d'être très élevée. Mais si on l’associe à un appareil hybride nouvelle génération de 24 millions de pixels de définition (Ici un FujiFilm XT20), on peut l'utiliser à la main pour de la chasse photo; car désormais les sensibilités ISO grimpent et gagnent en performances. A cet égard il faut mentionner qu'il est intéressant de travailler avec un appareil dont on peut débrayer les automatismes. Les automatismes sont la véritable plaie des photographies qui sortent de l'ordinaire... Les appareils de type FujiFim se prêtent bien à cela... (sans publicité aucune)
Cette combinaison est très légère et discrète! A cause de la taille du capteur, cela fait un téléobjectif de 750mm F/8 équivalent réflex! Il devient alors intéressant de travailler en priorité vitesse (choisir une vitesse alors supérieure à 1/500e) afin d'être certain d'avoir une image nette.
Place à l'action à présent...
La chasse au chevreuil du 31 décembre 2017 dans les Vosges a donné ceci!
Sensibilité environ 12800 ISO. Obturation 1/1000e Ici on est en forêt très sombre, le temps est couvert et menaçant et nous sommes en hiver... Il y a du grain sur la photo mais cela reste acceptable. Attention, l'usage de cet objectif réclame une maitrise parfaite de la mise au point manuelle
D'autres photographies de perception de paysage à ORBEY (68) sont ici:
Premier plan. Le flou de l'arrière-plan en cercle provient de la combinaison optique de l'objectif (Maksutov) à miroir. Sensibilité environ 6000 ISO. Obturation 1/1000e
Même cadrage mais au second plan. Un paysage typique du Pays Welche avec des grands corps de ferme en habitat dispersé. Sensibilité environ 6000 ISO. Obturation 1/1000e Des prés bien délimités par des murets de pierres construits par nos anciens et bordés d'arbres... Qui allait imaginer qu'une focale de 750mm allait permette de montrer cela d'un seul tenant ? Nous sommes là à 5 à 6 kilomètres de distance à vol d'oiseau...
Le toit d'une ferme welche au creux d'un vallon. Les grands téléobjectifs aplatissent les perspectives...
Le travail des enchevêtrements du hêtre et du bouleau! Distance 100 mètres!
Catégorie de l'article : 3) Environnement
Cependant, vu les prix très élevés des téléobjectifs de très longues focales (supérieures à 500mm), il peut être tentant de se rabattre sur des modèles d’occasion utilisés pour la photographie argentique jusque dans les années 1990. Malheureusement les capteurs CCD ou CMOS des appareils numériques actuels nécessitent des verres non seulement de faible dispersion mais aussi avec des transmissions sur une plage élargie de longueurs d'ondes. Ce n'est pas le cas des téléobjectifs à miroirs. Malheureusement, ils deviennent de plus en plus rares et très peu de fabricants en proposent. Décriés parfois pour leur flou très particulier (bokeh en cercle) et leur piqué a priori plus faible, ils sont bien souvent relégués dans les oubliettes de la photographie. Par le passé, Tamron a réalisé un très bon 500mm ouvert à F/8. Avec de la chance, on le trouve parfois en occasion à des prix intéressants. Très difficile à utiliser sans trépied en photographie argentique à cause de la vitesse d'obturation qui se devait d'être très élevée. Mais si on l’associe à un appareil hybride nouvelle génération de 24 millions de pixels de définition (Ici un FujiFilm XT20), on peut l'utiliser à la main pour de la chasse photo; car désormais les sensibilités ISO grimpent et gagnent en performances. A cet égard il faut mentionner qu'il est intéressant de travailler avec un appareil dont on peut débrayer les automatismes. Les automatismes sont la véritable plaie des photographies qui sortent de l'ordinaire... Les appareils de type FujiFim se prêtent bien à cela... (sans publicité aucune)
Cette combinaison est très légère et discrète! A cause de la taille du capteur, cela fait un téléobjectif de 750mm F/8 équivalent réflex! Il devient alors intéressant de travailler en priorité vitesse (choisir une vitesse alors supérieure à 1/500e) afin d'être certain d'avoir une image nette.
Place à l'action à présent...
La chasse au chevreuil du 31 décembre 2017 dans les Vosges a donné ceci!
Sensibilité environ 12800 ISO. Obturation 1/1000e Ici on est en forêt très sombre, le temps est couvert et menaçant et nous sommes en hiver... Il y a du grain sur la photo mais cela reste acceptable. Attention, l'usage de cet objectif réclame une maitrise parfaite de la mise au point manuelle
D'autres photographies de perception de paysage à ORBEY (68) sont ici:
Premier plan. Le flou de l'arrière-plan en cercle provient de la combinaison optique de l'objectif (Maksutov) à miroir. Sensibilité environ 6000 ISO. Obturation 1/1000e
Même cadrage mais au second plan. Un paysage typique du Pays Welche avec des grands corps de ferme en habitat dispersé. Sensibilité environ 6000 ISO. Obturation 1/1000e Des prés bien délimités par des murets de pierres construits par nos anciens et bordés d'arbres... Qui allait imaginer qu'une focale de 750mm allait permette de montrer cela d'un seul tenant ? Nous sommes là à 5 à 6 kilomètres de distance à vol d'oiseau...
Le toit d'une ferme welche au creux d'un vallon. Les grands téléobjectifs aplatissent les perspectives...
Le travail des enchevêtrements du hêtre et du bouleau! Distance 100 mètres!
Catégorie de l'article : 3) Environnement
jeudi 18 février 2016
Télescope monobras T300 sur table équatoriale et aide au pointage en WiFi
Je poursuis tranquillement la mise à niveau du télescope T300 monobras en l'équipant d'une table équatoriale surbaissée. Cette fois je ne l'ai pas fabriquée, j'en ai fais l'acquisition auprès de Sud Dobson pour un tas de raisons: manque de temps et d'envie... et surtout contraintes fortes d'emploi du temps... Cette table respire l'optimisation tant en terme de solidité que de fonctionnement fiable. J'en vois pour preuve la prise jack géante qui assure la connexion entre la raquette de commande et le bloc moteur d'entrainement. Certains fabricants n'ont toujours pas compris que plus de 50% des pannes proviennent de la connectique..., mais ici c'est zéro défaut!
Par ailleurs, je viens d'installer la nouvelle aide au pointage Nexus qui est un dispositif qui nous vient d'Australie. Il reprend les fonctionnalités du sky commander et de l'argonavis avec des possibilités supplémentaires. L'intérêt de ce dispositif, outre sa bibliothèque d'objets monstrueuse, c'est de pouvoir pointer un champ au télescope qui est visible sous un atlas logiciel (Skysafari plus) qui tourne sous Android (la tablette à gauche de l'image qui tient au cadre du rocker par un dispositif auto-adhésif). La connexion est réalisée en Wifi. C'est assez bluffant. Bon pour l'heure, j'ai un léger décalage entre les champs réellement pointé et la mire définie sous skysafari mais je pense que cela relève seulement d'un affinage du modèle de pointage (donc de mon acquisition d'expérience avec le Nexus). Ce n'est que la troisième fois que j'utilise le matériel et la première fois avec la table équatoriale. Bien entendu le Nexus peut fonctionner seul et est très simple à utiliser. En tout cas, tous cela est très prometteur. La photo de l'ensemble:
Les conditions un peu rudes... mais c'est le mieux pour valider le fonctionnement d'un instrument... De la buée givrante! Exactement ce qu'il me faut. Si le fonctionnement du chauffage du miroir secondaire est nickel, j'ai pu constater que la lentille de sortie de la binoculaire s'embuait à la longue... donc l'installation prochaine d'un chauffage supplémentaire amovible se révèle nécessaire. Pas de soucis a priori, les petites batteries au lithium de 1800 mAh peuvent encaisser cela (càd à la fois le chauffage du miroir secondaire et du porte-oculaires)
Catégorie de l'article: 1) Astronomie et observations
Par ailleurs, je viens d'installer la nouvelle aide au pointage Nexus qui est un dispositif qui nous vient d'Australie. Il reprend les fonctionnalités du sky commander et de l'argonavis avec des possibilités supplémentaires. L'intérêt de ce dispositif, outre sa bibliothèque d'objets monstrueuse, c'est de pouvoir pointer un champ au télescope qui est visible sous un atlas logiciel (Skysafari plus) qui tourne sous Android (la tablette à gauche de l'image qui tient au cadre du rocker par un dispositif auto-adhésif). La connexion est réalisée en Wifi. C'est assez bluffant. Bon pour l'heure, j'ai un léger décalage entre les champs réellement pointé et la mire définie sous skysafari mais je pense que cela relève seulement d'un affinage du modèle de pointage (donc de mon acquisition d'expérience avec le Nexus). Ce n'est que la troisième fois que j'utilise le matériel et la première fois avec la table équatoriale. Bien entendu le Nexus peut fonctionner seul et est très simple à utiliser. En tout cas, tous cela est très prometteur. La photo de l'ensemble:
Les conditions un peu rudes... mais c'est le mieux pour valider le fonctionnement d'un instrument... De la buée givrante! Exactement ce qu'il me faut. Si le fonctionnement du chauffage du miroir secondaire est nickel, j'ai pu constater que la lentille de sortie de la binoculaire s'embuait à la longue... donc l'installation prochaine d'un chauffage supplémentaire amovible se révèle nécessaire. Pas de soucis a priori, les petites batteries au lithium de 1800 mAh peuvent encaisser cela (càd à la fois le chauffage du miroir secondaire et du porte-oculaires)
Catégorie de l'article: 1) Astronomie et observations
mercredi 18 novembre 2015
Binocular observations with a single arm (single-pole) dobson telescope
The
detractors of single arm (single-pole) dobson telescope consider that it is just an aditional
telescope, only usable with light oculars, that it vibrates and that the image
is not stable...
Now, it is
completely false.
Yes!! This
12" (300mm) travel newtonian telescope is planned for heavy eyepieces
associated with typical coma corrector paracorr fromTelevue. In more I use it
with one binocular from Televue associated with two Nikon NAV 17.5mm eyepieces, what is about 3.3 lb (1.5 kilos) on lightweight Feathertouch focuser
from Starlightinstruments. How it is possible? One of the secrets of the
success is the choice of a very stiff high balance point associated with an
only big altitude bearing. And naturally, we can use it with encoders and sky
commander able to locate and observe
celestial objects. Here, at Beille Plateau in Pyrenees mountains (the 7th november, Ariège - France). Thanks to Philippe for photography.
Catégorie de l'article: 1) Astronomie et observations
dimanche 8 novembre 2015
Une observation en binoculaire avec un T300 monobras
Les détracteurs des télescope monobras estiment que c'est juste un télescope d'appoint, seulement utilisable avec des oculaires légers, que cela vibre et que l'image n'est pas stable...
Or, il n'en n'est rien.
Non seulement ce télescope T300 de voyage est prévu pour des oculaires lourds avec un correcteur de coma type paracorr (Televue) mais en plus je l'utilise avec une binoculaire de chez Televue associée à 2 oculaires Nikon NAV 17,5MM, Ce qui fait près de 1,5 kilo d'optique sur le porte-oculaire Feather Touch (modèle léger). Comment c'est possible? Un des secrets de la réussite est le choix d'un point d'équilibre haut très rigide associé à un grand tourillon. Et bien entendu, on peut l'utiliser avec des encodeurs et un sky commander pour l'aide au pointage. Ici au Plateau de Beille en Ariège le 7 novembre 2015. Merci à Philippe pour cette photographie!
Catégorie de l'article: 1) Astronomie et observations
Or, il n'en n'est rien.
Non seulement ce télescope T300 de voyage est prévu pour des oculaires lourds avec un correcteur de coma type paracorr (Televue) mais en plus je l'utilise avec une binoculaire de chez Televue associée à 2 oculaires Nikon NAV 17,5MM, Ce qui fait près de 1,5 kilo d'optique sur le porte-oculaire Feather Touch (modèle léger). Comment c'est possible? Un des secrets de la réussite est le choix d'un point d'équilibre haut très rigide associé à un grand tourillon. Et bien entendu, on peut l'utiliser avec des encodeurs et un sky commander pour l'aide au pointage. Ici au Plateau de Beille en Ariège le 7 novembre 2015. Merci à Philippe pour cette photographie!
Catégorie de l'article: 1) Astronomie et observations
samedi 5 septembre 2015
La video du montage du T600 (Time laps)
Sur des images de Stéphane Pécourt.
Catégorie de l'article: 1) Astronomie et observations
mercredi 2 septembre 2015
La part anthropique du réchauffement climatique
Une histoire simple d'un chercheur, qui a montré simplement que le réchauffement climatique est essentiellement anthropique par l'accès à la connaissance des variations de températures au cours des deux dernières glaciations.
Une lien remarquable sur un chercheur peu connu: Claude Lorius
Catégorie de l'article : 3) Environnement
Une lien remarquable sur un chercheur peu connu: Claude Lorius
Catégorie de l'article : 3) Environnement
mardi 1 septembre 2015
La motorisation de la collimation
Note importante: ceci est un condensé de l'article publié dans le N° 65 d'Astrosurf Magazine. Pour une lecture approfondi, se référer à l'article complet de cette excellente revue.
Pour se procurer Astrosurf Magazine n° 65, c'est ici.
Pour se procurer Astrosurf Magazine n° 65, c'est ici.
Introduction
La motorisation de la collimation vise à réaliser
cette manœuvre avec très grande précision en quelques secondes avant
chaque observation. Cependant, la motorisation de la collimation
n’est pas forcément ressentie comme une priorité dans le cercle des astronomes
amateurs. En effet, bon nombre d’amateurs utilisant un télescope de type Newton
collimatent parfaitement leur instrument manuellement sans éprouver de
difficultés particulières. Ceci étant, faire la collimation sur un gros
télescope, lorsqu’on est seul, n’est pas évident car cela nécessite des
allers-retours entre l’oculaire et les vis de collimation à l’arrière du
primaire. C’est pour cela que j’ai motorisé cette fonction sur mon 600 mm.
Si le télescope est de petite taille, on peut
sans quitter l’oculaire avoir accès aux vis de collimation. S’il est de taille
moyenne ça se complique et nombreux sont les amateurs qui ont contourné le
problème en ramenant sur l’avant à l’aide de tiges, poulies ou engrenages la
manipulation des vis, c’est la « collimation par le haut ». Cette technique
présente sur certains matériels des risques si on ne dispose que d’une tige
pour les deux vis. Dans le noir, il n’est pas évident de l’adapter sur les
écrous, il y a aussi le risque de chute sur le primaire s'il n’y a pas de
protection. Sur une des versions du T300 UL (ultra léger), j’ai résolu cette
question en adoptant par exemple une tige/clé de collimation par le haut en
carbone qui ne pèse que 24 grammes !
La main peut aussi se trouver sur une partie du
chemin optique, faussant ainsi l’appréciation du centrage de l’ombre du
secondaire à l’oculaire. Sur un gros télescope, ce système devient de suite
bien plus encombrant, augmentant le temps de démontage avec le risque de
générer des vibrations lors des déplacements. La collimation électrique nous
permettra alors de pratiquer l’affinage systématique de la collimation sans ces
risques sur une étoile, du moins si l’observateur l’estime nécessaire selon son
expérience et son exigence... mais aussi le F/D.
Que ce soit avec un Cheschire, ou un laser, soit
équipé d’une mire à 45° soit en faisant coïncider les points sur le secondaire,
il est possible de dégrossir la collimation, mais pour la dernière phase sur
une étoile il est nécessaire d’avoir l’œil à l’oculaire.
L’autre avantage de la collimation motorisée est
l’absence de vibration lors de cette opération, puisqu'on ne touche plus le
télescope. Donc gain de temps et de précision.
Sous les latitudes européennes, il suffit de
diriger son instrument sur l’étoile polaire, de s'assoir sur un siège
confortable ou son escabeau, mettre l’œil à l’oculaire et collimater à l’aide
de la raquette de la commande dédiée.
La motorisation de la collimation, oui mais pour quels instruments et
diamètres ?
Sur un télescope de
type Newton, on peut considérer que motoriser les vis du porte-secondaire n’est
pas nécessaire car les amplitudes de réglage sont faibles et de fait, il y a peu
de place pour une motorisation sauf pour de grands diamètres sans doute au-delà
de 600mm pour le primaire. Mais des amateurs doués en électronique ont mis au
point des systèmes de collimation électriques miniaturisés pour le secondaire
de Schmidt-Cassegrain. De plus, ce dispositif doit être forcément sans fils
pour ne pas rajouter une aigrette à ce type de télescope qui en est
initialement dépourvu. Sur un Newton, l’ajustement final de la collimation
s’effectue toujours via le barillet du miroir primaire.
On peut également
imaginer une collimation informatisée, détectant
le centrage d’un laser sur un capteur. C’est peut-être une piste à explorer pour lutter contre la faiblesse
mécanique de certains instruments qui provoque une décollimation lorsqu'ils changent
de position. Mais il faudra peut être
toujours la vérifier visuellement pour atteindre l'optimum. Le propos de cet
article ne concerne donc que la motorisation de la collimation en la contrôlant
visuellement soit à l’oculaire sur une étoile soit avec un laser de collimation
soit sur un écran d'ordinateur avec une caméra. Le laser pourra être barlowté
le cas échéant pour augmenter la précision.
Avec l'expérience
de mon 300 mm, on peut justifier cette motorisation à partir d'un primaire de 250 à 300mm. En dessous,
d’une part la taille de l’instrument permet le plus souvent d’atteindre les vis
de collimation sans quitter l’oculaire, du moins si le F/D n’est pas trop long
(typiquement F/D >5) et d’autre part, il serait nécessaire de miniaturiser la
motorisation, ce qui en augmente la difficulté de mise au point et le coût du
matériel. Attention pour un télescope Newton, la tolérance vis-à-vis de la
collimation évolue avec le cube du rapport F/D. Cela signifie que sur un Newton
à F/D court, il y aura une grande différence d’amplitude de réglage entre
l’alignement des optiques au laser ou au cheshire et le peaufinage de la
collimation sur une étoile. La motorisation doit absolument tenir compte de ce
paramètre. C’est pourquoi il faudra choisir avec soin le rapport de réduction
de la mécanique d'entrainement.
L'exemple de la motorisation de la collimation sur un barillet astatique d'un dobson T600
Sur mon T600 avec son barillet astatique 12 points dont trois fixes et
un miroir primaire de 30 kg, les triangles de flottaison astatiques assurent
l’essentiel du portage du miroir. Les vis de collimation ne supportent que 2,5
kg chacune, j’ai donc adopté un entrainement par courroies crantées s’adaptant
à des roues pleines en aluminium, disponibles dans de nombreuses dimensions.
Ainsi il est plus facile de faire varier la vitesse de rotation,
notamment en la diminuant pour l'adapter
à la précision nécessaire des F/D courts. Ce dispositif mécanique est aussi
plus simple à mettre en œuvre. Les courroies peuvent être enlevées très
facilement en cas de panne du système pour passer en collimation manuelle.
En toute rigueur seule la motorisation de 2 axes suffit mais motoriser les trois axes de collimation, permet d'optimiser facilement la
position du primaire. Pour un astatique penser à repositionner ensuite les
masselottes dans un même plan surtout lors de la première collimation. Si la
mécanique de l’instrument est robuste et bien réalisée, la collimation
électrique s’effectuera toujours autour de cette position et il ne sera pas
nécessaire d’y pratiquer une nouvelle intervention manuelle. Bien entendu, on peut très bien adapter la collimation électrique à un barillet conventionnel.
Vis de collimation
Elles doivent être
choisies avec soin. Une grosse vis supérieure à partir de M14 au pas fin en
acier inox ou laiton, possédant une tige de diamètre s’adaptant aux roues
dentées en aluminium (en général 8 mm) simplifiera grandement la fabrication et
la fiabilité du dispositif
La question de la vitesse de rotation du moteur.
Elle doit être la plus lente possible ! Le rapport de réduction du motoréducteur est de de 1/600! Ici nous sommes à 9tr/mn en sortie
d’arbre du motoréducteur pour 12 volts. Cela signifie que la vitesse de
rotation de la vis de collimation est en réalité inférieure à 3,4 tr/mn. L’installation fonctionnera très
bien sous 12V mais une alimentation à tension constante permet d’avoir une
vitesse de déplacement de l’étoile à l’oculaire toujours identique. Pour ce
faire, choisir un régulateur à modulation de largeur d’impulsion pour petit
moteur chez votre fournisseur de composants électroniques. Son coût ne dépasse
pas la vingtaine d’euros. En fonction de la vitesse finale de rotation désirée,
ce genre de régulateur permettra de régler la tension d’utilisation du moteur.
Une valeur entre 5 et 10V avec une batterie 12V est pertinente. Ce choix est conditionné par les quelques essais de
collimation sur une étoile essentiellement lié au confort d’utilisation. Cette
vitesse doit permettre à la fois le déplacement long sur une mire d’un laser de
collimation (actions de 2 à 6 secondes) et une impulsion pour la finition sur
une étoile (actions de moins de 0,5 secondes).
Influence du rapport F/D sur la collimation électrique
Plus le F/D est bas,
plus l’action de l’impulsion sur la raquette de commande sera réduite en temps
pour finaliser la collimation. J’ai pu constater que là où il faut 1 seconde à
F/4 il en faudra qu’une demi-seconde à F/3,3 pour un recentrage de l’image
du secondaire ! En conséquence, plus le F/D est court plus la vitesse de
rotation du motoréducteur doit être faible. On retrouve la sensibilité de la
collimation qui dépend du cube du rapport F/D. Il faudra aussi estimer
l’inertie du motoréducteur lors des différentes actions mais cela ne constitue
pas une gêne lors des réglages.
La
collimation électrique peut, à certains égards apparaitre comme un luxe inutile
et on peut aisément s’en passer. Mais en réalité il n’en est rien. Poussé par
la recherche d’un ratio « temps de préparation instrumentale/temps
d’observation » le plus faible possible, j’ai inscrit la collimation au
cahier des charges de la construction du T600. Ci dessous, une vue en cours de montage.
Catégorie de l'article: 2) Construction de télescopes
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